Une semelle anti-perforation, souvent décrite dans la pratique comme « une semelle en acier », empêche les objets tranchants de traverser votre chaussure et de percer votre peau ou votre pied.
Faut-il choisir une semelle anti-perforation métallique ou synthétique ?
Il existe actuellement deux types de semelles anti-perforation pour chaussures de protection, qui satisfont toutes les deux aux exigences minimales de résistance à la perforation.
Il est important de noter que les deux types de semelle peuvent résister à une charge ponctuelle de 1 100 N et vous offrent donc, en principe, une bonne protection contre toute blessure au pied causée par un clou.
Synthétique
Une semelle anti-perforation synthétique est généralement fabriquée en Kevlar. Cela aboutit à une semelle très légère et flexible et plus confortable à porter. Dans le même temps, cette flexibilité assure un meilleur contact avec la surface du sol et réduit ainsi le risque de glissement et de chute.
Toutefois, il n’en reste pas moins que le Kevlar est une structure tissée. La résistance à la perforation dépend donc davantage de la forme de l’objet pointu ou du danger (diamètre, géométrie, caractère tranchant). Dans le cas d’une pointe extrêmement fine et d’une charge élevée, il est donc tout de même possible que la pointe parvienne à traverser le tissu et à causer une blessure au pied.
D’autre part, le Kevlar protège toute la surface de la semelle, alors que la protection est garantie pour seulement 85 % environ dans le cas des variantes en acier.
Métal
Les semelles anti-perforation en acier sont plus lourdes et moins flexibles que les variantes en matériau synthétique. En hiver, une semelle en acier donne aussi souvent une sensation de froid lorsque vous enfilez votre chaussure.
Le métal subit dans une moindre mesure l’influence de la forme de l’objet pointu ou du danger (diamètre, géométrie, caractère tranchant), mais en raison des limites techniques de la fabrication des chaussures, il n’est pas possible de recouvrir toute la surface sous la chaussure.
À quelles exigences une telle semelle doit-elle satisfaire ?
Les résistances à la perforation P et PL sont mesurées à l’aide d’un clou, d’un diamètre de 4,5 mm, qui est pressé contre la semelle de chaussure sous une force de 1 100 Newton (N). Il existe, en outre, une résistance à la perforation PS pour laquelle un clou d’un diamètre de 3 mm est utilisé.
De plus, il existe encore quelques autres spécifications :
- La force exercée doit être supérieure à 1 100 N dans le cas des chaussures de classe S3 ou S1P. Dans le cas des semelles en plastique ou en métal, le point de perforation ne doit pas être traversé à une force de 1 100 N. Il faut noter que des forces supérieures ou des clous plus fins augmentent le risque de perforation.
- La semelle anti-perforation doit être intégrée dans la chaussure de manière à ne pas être amovible.
- Une semelle anti-perforation peut ne pas couvrir la surface complète, En effet, il doit y avoir suffisamment d'espace sur les bords pour pouvoir fixer la semelle. La semelle peut également comporter trois trous au centre pour la fixation.
- Les semelles anti-perforation doivent aussi résister à un test de flexibilité.
- Les semelles anti-perforation en métal sont soumises à un test supplémentaire pour la corrosion.
- Les semelles en plastique ou en matériau synthétique sont, quant à elles, soumises à un certain nombre de tests de vieillissement : haute température, basse température, acides, alcalis, mazout. Et après les tests de vieillissement, la semelle doit encore résister au test de perforation à une force de 1 100 Newton.